Entré au Lycée Diderot en 1974, c'est avec émerveillement que j'ai visité l'école d'architecture qu'il est devenu. Tout en respectant l'essentiel du lieu, la réhabilitation a su injecter modernité, confort et style dans ce qui était, il faut l'avouer, un lycée caserne, certes avec une âme, mais bien peu d’attraits. Le bâtiment de droite en entrant dans la grande cour est celui qui a subit les plus extraordinaires modifications, avec un creusement à grande profondeur dans des fondations que je ne lui soupçonnais pas.
A propos de fondations et pour la petite histoire, si le bâtiment en briques rouges, à droite en entrant dans la cour Burnouf, n'a pas connu la même extension vers le bas, c'est sans doute que les architectes ont buté sur la monumentale dalle de plomb de plus de deux mètres d'épaisseur, qui le supporte. Elle visait à l'origine, à isoler par sa masse colossale, les ateliers d'horlogerie des vibrations des camions qui dévalaient les pavés de la rue Burnouf. Un dispositif anti-sismique plutôt original, mais sans doute assez coûteux !